Remettre les pendules à l'heure
Tous les ans, à l’Institut ; c’est le même rituel lors du dernier week-end d’octobre.
Il faut, au milieu de la nuit, se lever et reculer toutes les pendules d’une heure.
A l’internat, deux étudiantes sont chargées de modifier les pendules dans chaque dortoir. C’est une opération délicate, car il s’agit d’effectuer ces changements dans le plus grand silence pour ne pas réveiller les autres étudiantes.
Max prend le temps le samedi après-midi de briefer les deux étudiantes responsables afin de s’assurer que tout va bien se passer.
Et tout se passe bien.
Enfin, tout s’était bien passé les années précédentes.
Car cette année, les deux étudiantes responsables étaient Vilainiza et M.A.
Et, à cinq heures du matin, Max était réveillé en sursaut par un concert inattendu en provenance des dortoirs. Toutes les pendules affichaient sept heures… et tous les réveils avaient été réglés pour sonner à 7 heures … un dimanche matin !
Dans toutes les chambres, ça protestait, ça grognait , ça vociférait !
Toutes ?
Non.
Dans la chambre n° 26, ça s’esclaffait !
Max, encore un peu endormi, entra dans la chambre. Les couettes étaient secouées d’éclats de rire contenus.
« Mesdemoiselles Vilainiza et M.A ! Pouvez-vous me dire ce que c’est que ce bor.. ce bazar ?
- Nous avons bien reculé les pendules et les réveils comme vous nous l’aviez demandé,Monsieur Max, répondit M.A. en pouffant
- Mais vous ne nous aviez pas dit s’il fallait reculer à droite ou à gauche, renchérit Vilainiza. Et comme à 6 heures, on était en plein milieu, alors on à tiré à pile ou fesse. »
Accablé, Max s’assit sur le lit et fit signe aux deux impertinentes.
« Je crois, dit-il, qu’il est temps de remettre les pendules à l’heure ! »
Après quelques explications appuyées, mesdemoiselles M.A. et Vilainiza furent envoyées rectifier leurs erreurs.
Moralité :
Le dernier dimanche d’octobre, si on voit six heures,
c'est qu’il est cinq heures !