Trois heures du matin …

Le calme règne dans les couloirs de l’Institut.

Après une terrible journée, les professeurs de garde ont rejoint leur dortoir et dorment du sommeil du juste avec la satisfaction du devoir accompli.

Dans le dortoir des étudiantes, on n’entend qu’un harmonieux concert de  respirations régulières…

Quoique …

Si on tend l’oreille, on pourrait peut-être percevoir quelques frôlement d’étoffes, quelques minuscules craquements du parquet sous  des pas légers et tout en souplesse, quelques murmures et gloussements étouffés…

L’obscurité est totale…

Mais, lorsque les yeux s’accoutument à la pénombre opaque, on croit distinguer quatre silhouettes à la queue leu leu qui progressent lentement vers le dortoir des professeurs.

Les trois valeureux enseignants de garde qui ont enfin trouvé le sommeil sont, outre Max, Monsieur Xav, professeur d’arts culinaires et Maître Borodine, éminent professeur de musique.

On peut maintenant distinguer les visages des quatre silhouettes qui s’avancent subrepticement dans le couloir et … Horreur ! Ces visages ne nous sont pas inconnus !

Il s’agit des quatre horribles chipies coupables de la dégradation du matériel pédagogique ! L’affaire du découpage des lanières …

Elles sont maintenant à la porte du dortoir. La première tourne la poignée, la seconde pousse la porte, la troisième fait glisser un objet à l’intérieur de la pièce, et la quatrième … Ah mon dieu ! Quelle ignominie !

La quatrième actionne la mise à feu de la musique à partir de son smarphone !

Et l’objet satanique , qui n’était autre qu’un enceinte blue tooth, se met à diffuser à fond une douce mélodie d’AC/DC dans les oreilles de nos vaillants pédagogues.

Les quatre malveillantes repartent en courant pour échapper au juste châtiment qui les attend, et , avec la grande intelligence qui les habite, se réfugient dans leur dortoir …

Quelques minutes plus tard, l’équipe des enseignants, sous la houlette de maître Borodine, improvise un mémorable concert de percussions dans le dortoir des contrevenantes…

Ce jour-là , justement, nous apprenions la mort de Malcom Young. Nous dédions ce concert à sa mémoire.

Action :

Réaction :

« Une chipie mal intentionnée s’est introduite nuitamment dans le bureau du directeur. Elle ouvre le placard et y découvre 12 martinets identiques. Chaque martinet avec ses lanières étirées mesure 70 cm.

Elle se saisit d’un martinet et, très méchamment, en arrache toutes les lanières qu’elle dispose ensuite bout à bout sur le sol, formant ainsi une ligne de 3,60 m de long !

Elle répète son forfait avec les onze autres martinets et forme ainsi 11 autres lignes de 3,60m.

Elle aligne ensuite les manches dénudées et constate avec surprise qu’elle a formé une treizième ligne de la même longueur que les autres.

Combien de lanières y a-t-il sur le sol ? »

Voilà bien une demi-heure que la pauvre Suzon sèche sur ce problème. Elle essaie désespérément de poser plusieurs opérations, de faire quelques schémas sur des feuilles blanches qu’elle finit par chiffonner et jeter rageusement dans la corbeille les unes après les autres. Elle aimerait bien que Max qui la regarde tranquillement s’énerver lui vienne un peu en aide… C’est vrai quoi ! A quoi ça sert , un prof si ça n’aide pas les étudiants ?

 Sera-t-il dit que Max ne lèverait le bras pour venir au secours d’une malheureuse étudiante en détresse ?

 Non, bien sûr !

Un appui approprié a été donné à l’infortunée étudiante, et , grâce à la pédagogie maxienne, elle est parvenue à trouver la solution au problème.

Bien entendu, nous ne dévoilerons pas ici cette solution. Mais, comme Suzon, nos étudiants savent qu’ils peuvent compter sur notre soutien actif !