Sac de noeuds
Un froid vif et humide s’est abattu sur la ville. Les lumières du port parviennent à peine à s’imposer à travers ce crépuscule brumeux. Max s’est réfugié au fond d’un café sordide et mal chauffé. Il sirote son troisième whisky en surveillant son téléphone posé sur la table. Après avoir décliné gentiment les avances d’une prostituée désœuvrée, il s’apprête à se lever et à partir.
Mais que fait donc Max sur le port ?
Dans le but d’enrichir l’offre d’enseignement, l’Institut s’est doté d’un bateau : un large voilier avec cabine du capitaine, et Max, lui-même se propose d’initier les étudiants à la navigation de plaisance. Le bateau n’est pas immense et ne peut guère accueillir plus d’un étudiant par séance. Celle qui a été désignée pour inaugurer ce fier voilier est Fanny, la fameuse chipie masquée, au grand dam des autres étudiantes qui la traitent de chouchoute !
Pour cette première séance consacrée au gréement, Max avait demandé à Fanny de potasser à fond les nœuds marins.
Mais Fanny n’est pas là !
Pour avoir un rendez-vous avec Fanny, c’est très compliqué : « Je pourrai peut-être lundi, à moins que ce ne soit plutôt mardi ou mercredi…. Jeudi, ça serait mieux, mais pas sûr…. Le mieux c’est que je vous confirme vendredi. »
Il se lève, ramasse son sac, dépose de la monnaie sur la table et ..
« Bonjour monsieur Maxouille ! »
Elle est là, devant lui, avec son bonnet noir à pompon et son sourire innocent.
« Bonjour Fanny… je te rappelle que mon nom est Max, Professeur Max.
- Bien sûr, monsieur Maxouille. Il est où, votre bateau ?
- On y va Fanny. Suis-moi. »
Ils déambulent le long des quais et finissent par arriver devant le magnifique dériveur de l’Institut.
Ils descendent dans la cabine, magnifiquement décorée aux couleurs de la mer. Un téléviseur à écran plat permet de diffuser des vidéos à caractère pédagogique.
Elle manipule la télécommande, se précipite sur la couchette, et tente sans succès de faire le poirier. Max toussote et la rappelle à l’ordre.
« J’imagine que tu connais les nœuds sur le bout des doigts ?
- Euh… oui oui…
- Nous allons vérifier ça. »
Max lui donne deux bouts de ficelle.
« Fais-moi un nœud d’ajut.
- Ah … le nœud d’ajut, euh… celui-là j’ai un peu de mal…
- Bon.. alors un nœud flamand.
- Flamand ? Rose, alors ?
- Non , Fanny. Un nœud d’agui? Un nœud de chaise double ?
- Ben …
- Tu te moques de moi ! Tu n’as rien appris !
- J’ai eu des imprévus et …
- Les imprévus, ça se gère ! La preuve ! »
Il s’assied sur la couchette et fait signe à la polissonne de venir s’allonger sur ses genoux. N’ayant pas d’autre alternative, l’impertinente s’exécute. Max claque vigoureusement les fesses recouvertes d’un jean épais. Visiblement, elle n’a pas l’air de trop souffrir. Au bout de quelques minutes, il la relève et lui demande de baisser son jean. Elle obéit en faisant la moue. Les claques reprennent sur la culotte de coton blan
c. Cette fois , Max sent qu’elle réagit : elle s’agrippe à ses chaussures, semblant se cramponner aux lacets. Max se dit qu’il y va peut-être un peu fort et décide d’abréger la punition. Mais au moment de relever la pauvre chipie masquée, il s’aperçoit que ses deux chaussures sont nouées ensemble !
« Mais … Qu’est-ce que tu as fait ? !
- Ben, je m’entraîne à faire des nœuds. Vous devriez être content, Maxouille !
- Content ???? Espèce de petite effrontée, tu vas voir si je suis content ! »
Et d’un geste rageur, il baisse la petite culotte blanche, dévoilant une paire de fesses déjà bien colorées… mais pas assez pour lui, apparemment, puisqu’il se remet à l’ouvrage avec énergie. Les claques retentissent dans la petite cabine ; les mouvements font tanguer légèrement le bateau. Max se dit qu’il aurait peut-être dû se limiter à deux whiskys car il sent que son estomac proteste.
Il relève donc l’infortunée, tente de se mettre debout à son tour, mais, ayant oublié que ses deux chaussures étaient nouées, retombe lourdement sur la couchette. Il jette un regard noir à l’impertinente chipie masquée qui avait profité de l’occasion pour se reculotter. Quelle impudence !
« Attends ! Je n’en ai pas encore fini avec toi ! lui lance-t-il en dénouant ses lacets. Tu vas tâter de la caressante ! »
La pauvre jeune femme, vexée, va s’asseoir dans un coin et se met à bouder.
Max sort de son sac son instrument pédagogique préféré et sans ménagement, relève la chipie, la redéculotte et la couche sur le lit face à ses deux bout de ficelle.
« Puisque tu t’es entraînée avec mes lacets, tu vas pouvoir me montrer ce que tu sais faire ! Et la caressante va t’encourager ! »
Impitoyablement, les lanières de cuir viennent zébrer le superbe postérieur déjà bien rougi par la fessée manuelle. Stoïquement, la malheureuse essaye vainement de faire des nœuds…
Max regrette de plus en plus son troisième whisky, et, au bout de quelques cinglées, il prend conscience que s’il y a des nœuds, c’est uniquement dans son estomac !
Il abandonne son instrument sur le lit pour se précipiter dans les toilettes.
Lorsqu’il ressort, elle le regarde d’un air de compassion :
« Vous êtes sûr que ça va, Maxouille ?
- Oui… merci.
- Regardez : j’ai réussi à faire des nœuds ! »
Et Max découvre la caressante dans un état pitoyable !
« Ha ! Elle a osé ! Elle ne respecte rien ! Quelle friponne ! »
Et il se met à claquer énergiquement les petites fesses de la chipie . Max voit rouge… rouge vif en l’occurrence.
« Bon ça suffit, là ! Au coin !
- Ah non, Maxouille ! Pas le coin ! S’il vous plaît!
- Si ! Mademoiselle l’impertinente ! Tu vas rester au coin dix minutes, ça te fera le plus grand bien !
- Non ! Non ! Non ! J’irai pas! Na! »
….
Quelques minutes plus tard, l’étudiante est autorisée à sortir du coin et à se rereculotter .
Ils quittent le bateau. Max se sent tout de suite mieux sur la terre ferme.
« Allez Maxouille, lui murmure la chipie toute mignonne, je vous offre un verre pour vous remettre de vos émotions ! »
Max accepte bien volontiers, mais pas de whisky cette fois-ci ! Un bon chocolat chaud fera l’affaire !