La petite peste se fait punir!
Max marchait tranquillement dans les couloirs. C’était le milieu de l’après-midi. Et pour une fois, cette journée avait été calme : pas d’incident majeur, pas de professeur déprimé, pas de bagarre entre élèves, pas d’indigestion…
Aucun bruit ne filtrait à travers les portes des salles de classes, pourtant pleines à craquer, comme si l’ensemble des étudiants avait été touché par la grâce…
Max savourait ce calme lorsqu’une odeur caractéristique vint lui chatouiller les narines… une odeur de tabac en provenance des toilettes des filles !
A pas de loup, il se dirigea vers la porte et l’ouvrit tout doucement. Il l’aperçut toute suite par terre : un mégot maculé de rouge à lèvre, mal écrasé, mal éteint, qui continuait à se consumer au milieu de la pièce
… et une élève qui lui tournait le dos, face au miroir en train de se brosser les cheveux. Lorsqu’elle vit le reflet de Max dans le miroir, elle laissa échapper un juron et la brosse dans le lavabo (enfin, la brosse dans le lavabo ; le juron, lui, atterrit dans l’oreille de Max) :
« Oh ! Putain ! Maxouille !
- Plusieurs remarques, Margot, dit Max d’un ton agacé. Un, je préfère qu’on m’appelle Monsieur Max. Deux, je n’aime pas entendre de gros mots dans mon Institut. Trois, il est absolument interdit de fumer !
- Ah merde, je suis désolée, Monsieur Maxouil… Max ! Mais pour la clope, c’est pas moi, je vous jure ! Je viens juste d’arriver… »
Max la regardait d’un air dubitatif. Tout en parlant, Margot lui désignait du doigt une des cabines qui apparemment était occupée.
« Bon, ça ira pour cette fois, Margot, mais je te conseille de surveiller ton langage ! Sinon, je pourrais bien trouver un autre usage à ta brosse ! Compris ! »
Margot récupéra sa brosse sans répondre. D’un geste, Max lui indiqua la sortie, et elle s’en alla rapidement. Du bout du pied, il écrasa le mégot, et resta sans bouger, bras croisés, fixant la porte de la cabine. Il entendit alors un chuchotement :
« Eh ! Margot ! Tout va bien ?
- Humm humm répondit Max sans ouvrir la bouche.
- Il est parti le vieux schnock ?
- Humm humm» répéta Max en se déplaçant silencieusement.
La porte de la cabine s’ouvrit, et la tête de Lisette apparut. Elle sortit, mais sursauta en se trouvant nez à nez avec Max. Elle tenta de retourner dans la cabine, mais il l’avait bloquée avec son pied.
« Je suis désolée, Monsieur Max, je ne parlais pas de vous !
- Ah ? Et de qui parlais-tu, Lisette ?
- De … quelqu’un que Margot et moi on connaît… qui est très vieux…
- Aussi vieux que moi ?
- Non, quand même pas… enfin si je veux dire…
- Tu te moques de moi ?
- Oh non, Monsieur Max, je n’oserais pas !
- Et le mégot ? ce n’est pas toi, non plus ?
- Quel mégot ? Ah, ce mégot-là ? Non non ce n’est pas moi.
- Le paquet qui est dans la cuvette, ce n’est pas toi qui l’a jeté non plus ? » demanda Max en désignant le morceau de carton froissé qui flottait sur l’eau.
Lisette était toute rouge et tremblait.
« Je vais tout vous expliquer, Monsieur Max…
- Mais j’y compte bien Lisette. Tu vas me suivre dans mon bureau et tu vas tout m’expliquer !
- Dans votre bu… Là maintenant ? Mais c’est à dire que je voulais retourner en cours… Je passerai un peu plus tard.
- J’ai dit : dans mon bureau, tout de suite, Lisette ! Et tu marches devant moi ! »
Lisette obéit et l’un derrière l’autre, il remontèrent le couloir jusqu’au bureau directorial.
Max s’assit et regarda la jeune étudiante qui lui faisait face.
« Je suis bien content de t’accueillir dans ce bureau, Lisette. Je te rappelle que je t’y avais déjà convoquée et que tu n’avais pas daigné venir !
- Pas daigné !!! ? »
La jeune femme éclata en sanglots.
« Vous êtes injuste, Monsieur Max ! Vous savez très bien que j’avais une bonne raison ! Mais vous ne m’avez pas crue ! Vous n’avez pas confiance en moi ! Vous êtes méchant !
- Bon… mettons que je n’ai rien dit ! Oublions cet incident. Je veux bien admettre qu’il s’agit d’un malentendu. Je ne demande qu’à avoir confiance en toi, Lisette, mais il faut arrêter de me raconter des bobards !
- Des bobards !
- Le vieux schnock, c’est bien de moi qu’il s’agit. Il ne faut pas en plus me prendre pour un imbécile ! D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que tu me manques de respect !
- Moi ! Je vous ai manqué de respect ?
- Tiens, la preuve ! »
Max ouvrit un dossier et montra le contenu à Lisette.
« Tu as déjà été punie à deux reprises pour ça !
- Je suis désolée, je vous demande pardon, Monsieur Max ; j’ai eu tort !
- Parle-moi des cigarettes.
- Euh… vous ne préférez pas qu’on oublie aussi cet incident ?
- Non, je ne préfère pas !
- C’est parce que j’ai beaucoup travaillé cette semaine… D’ailleurs vous avez vu mes notes : j’ai bien remonté ce trimestre. Alors pour me détendre , j’ai fumé… un peu
- Un peu ? C’est à dire ?
- Juste un paquet… c’est tout, je vous jure ! Ce n’est pas un drame après tous les efforts que j’ai fournis ! Voyez mes résultats : vous devriez être content !
- Content ? Tu sais ce que tu mérites ?
- Ben … au moins les encouragements, non ?
- Pas exactement… Je vais t’aider : ça commence par un f !
- Oh ! Les félicitations ! Monsieur Max, vous êtes vraiment trop gentil !
- Gentil ? Je ne crois pas. On en reparlera après la fessée.
- Ah non ! Pas une fessée ! C’est dégueulasse ! J’ai ben travaillé et vous voulez me punir !
- Assez discuté ! J’ai entendu tes arguments. Et estime-toi heureuse d’échapper au martinet ! »
Max se leva et alla s’installer sur le canapé. Lisette ne bougeait pas, l’implorant de ses yeux humides.
« Je commence à perdre patience, Lisette ! »
La jeune femme fit quelques pas en direction de Max mais s’arrêta à bonne distance.
Alors, excédé, il se leva, l’agrippa par le poignet et se rassit en l’étendant sur ses genoux. Sa main droite se mit en action aussitôt, rebondissant sur la jupette de Lisette qui ponctuait chaque coup d’un faible gémissement.
Jugeant sans doute que la punition était trop douce, Max releva la jupe. Lisette voulut émettre une remarque, mais comme maintenant les claques s’abattaient vigoureusement sur sa fine culotte, elle opta pour une reprise des gémissements. D’autant qu’ils commençaient à être justifiés, car Max y allait crescendo. Une jupe, ça n’a l’air de rien, mais ça amortit bien ; voilà ce que se disait Lisette. Elle fut interrompue dans ses réflexions en sentant que Max faisait glisser l’élastique de sa culotte. Elle tenta de l’en empêcher, mais il lui bloquait les deux bras avec sa main gauche. Pour un vieux schnock, il a quand même de la poigne, se disait-elle. Les claques reprirent de plus en plus belles. Plus aucune protection sur ses pauvres fesses, maintenant ! La douleur était vive, une brûlure intense. Et ça n’en finissait pas. Elle essaya bien de lui dire, mais entrecoupé de gémissements, son discours était inaudible.
Les claque s’arrêtèrent . Mais Max la tenait toujours fermement sur ses genoux.
« Oui ? tu voulais dire quelque chose, Lisette ? Je n’ai pas bien compris . Tu peux reformuler ?
- Oui… Monsieur Max, renifla-t-elle. Je vous présente mes excuses. Je vous promets que je ne fumerai plus… plus un paquet entier.
- Tu t’excuses auprès du vieux schnock ?
- Vous n’êtes pas si vieux que cela finalement… et encore moins schnock….
- Ah ?
- Je vous certifie que cette attitude irrespectueuse ne se reproduira plus… en tous cas, je ferai tout pour.
- Bien. Nous en resterons là pour cette fois. Tu peux retourner en cours. » dit-il en la lâchant.
Elle se releva, se rajusta, essuya ses larmes et sortit sans se retourner.