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Institut du Professeur Max
18 décembre 2015

Un conte de Noël

Il était une fois une ravissante jeune femme qui s’appelait Noëlle. Elle était très gentille et adorait faire des cadeaux à tout le monde. Un jour , alors qu’elle gardait des moutons du côté de Domrémy-la-Pucelle, elle entendit des voix :

« Salut, c’est moi !

- Qui ça?

- Beh, moi, Dieu !

- Ah c’est vous ? Je ne vous voyais pas comme ça !

- Qu’est-ce que tu racontes ? De toute façon, tu ne me vois pas, tu m’entends !

- Suis-je bête ! » répondit Noëlle qui avait parfois des moments de lucidité.

Et elle raccrocha. Dieu, pas content, la rappela et tomba sur sa messagerie. Il laissa donc un message après le bip comme il y était convié :

« Ouais, c’est Dieu ! Bon, j’ai besoin de quelqu’un pour faire le bien ; rappelle-moi si tu es intéressée par le job. »

 

Faire le bien ? Mais c’était l’ambition de Noëlle ! Elle rappela, prit rendez-vous et laissa tomber ses moutons. Le DRH qui la reçut lui expliqua sa mission :

Tous les vingt-cinq décembre, elle devait faire la tournée des popotes et livrer les cadeaux aux quelques chipies et chenapans qui avaient été sages pendant l’année.

Aussitôt, elle se mit au travail : il fallait lire les lettres, vérifier si la sagesse était avérée, commander les cadeaux, les emballer, faire réviser le traîneau, nourrir les rennes, etc…

Elle se mit hélas rapidement à déchanter : beaucoup de lettres manquaient tellement de sincérité, qu’elle ne pouvait que les jeter à la poubelle. Au bout de plusieurs jours, elle se mit à déprimer. Alors, le soir en sortant du boulot, elle se mit à fréquenter un bar à bières.

Fouettard bar

« Je vous offre un verre, mademoiselle ? »

Elle se retourna : l’homme qui lui adressait la parole était grand, séduisant, et pour couronner le tout, moustachu ! Une impression de force se dégageait de lui . Il avait de belles mains puissantes. Il se présenta :

« Je m’appelle Fouettard. »

Elle se sentit très vite en confiance et lui raconta sa vie : ses moutons, sa conversation avec Dieu et son travail qui l’avait enthousiasmée au début, mais qui lui laissait beaucoup de doutes, maintenant. Par le plus grand des hasard, il se trouvait que Fouettard venait aussi d’être embauché, mais dans une entreprise concurrente Belz & Butt pour le compte de laquelle il devait faire le mal.

« Je passe mes journées à lire des lettres de dénonciation pour sélectionner les pires chipies et chenapans de l’année ; et le 25 décembre, j’irai les punir !

- Oh ! le même jour que moi ! Ah ben ça alors ! s’étonna Noëlle.

- Hélas, dans tout ce que je lis, il n’y a pas vraiment de quoi fouetter un chat ! » se désola Fouettard en essuyant la mousse qui ornait ses moustaches.

Pour mieux se consoler , ils passèrent la nuit ensemble et ce fut le début d’une merveilleuse histoire d’amour.

 

Enfin , le 25 décembre arriva. Chacun de leur côté, les deux tourtereaux revêtirent leurs uniformes. Noëlle était nue sous son grand manteau rouge, Fouettard était tout en noir : casquette de cuir, lunettes fumées, combinaison latex. La hotte de Noëlle était pleine de cadeaux somptueux, mais la liste des lauréats était bien mince. Seul un nom subsistait : Elvire,  jeune femme qui se présentait comme intelligente, aimable et apparemment très très sage. Tant mieux pour elle ! Noëlle lui avait choisi des cadeaux qui ne pourraient que la ravir !

Sur la liste de Fouettard , il n’y avait qu’un seul nom, également : Mickey, un peu plus âgé qu’Elvire, mais dénoncé par plusieurs lettres anonymes comme facétieux, indiscipliné et râleur. Fouettard, en bon professionnel, avait une trousse à outil dans laquelle étaient rangés ses instruments de travail, et le dénommé Mickey allait bien déguster !

Comme ils étaient devenus inséparables, les deux jeunes gens décidèrent de faire leur tournée ensemble.

Le traîneau s’arrêta juste au dessus de chez Elvire.

« Mille milliard de mille lanières ! s’écria Fouettard, la cheminée n’est pas ramonée !

- Ah non, renchérit Noëlle, il est hors de question que je salisse mon manteau rouge. Vas-y, toi.

- Ah mais le noir c’est salissant! Et le latex, ça passe pas en machine ! »

Après plusieurs minutes de palabres, ils décidèrent de sonner à la porte.

« C’est qui ? demanda une voix suave.

- C’est le père Fouettard, répondit Fouettard.

- Oh beh non, alors ! s’écria la voix.

- C’est malin, dit Noëlle, tu lui as fait peur ! Laisse-moi faire !»

De sa petite main énergique, elle frappa à nouveau à la porte.

«  C’est qui ? redemanda la voix suave

- C’est le petit chaperon rouge, j’apporte une galette et un petit pot de beurre .

- Tire la chevillette et la bobinette cherra.

- Nom d’un petit martinet ! Elle cause pas français ! » soupira Fouettard.

Par dépit, il se mit à manipuler la poignée dans tous les sens et la porte s’ouvrit.

Nos deux héros entrèrent et se trouvèrent face à une charmante jeune femme, pulpeuse, pétillante avec un petit sourire malicieux, vêtue simplement d’une courte nuisette rose bonbon.

« Bonjour petit chaperon rouge ! Moi c’est Elvire ! C’est la galette et le petit pot de beurre que vous avez dans votre hotte ? Ah mais vous êtes venue avec le loup ! Bonjour grand méchant loup ! Vous en avez de belles moustaches, dis-donc ! J’aurai  le droit de les toucher ? J’adore caresser les moustaches de loup… »

Et elle continuait comme ça à pérorer , à faire des minauderies, s’adressant d’ailleurs essentiellement à Fouettard, qui l’écoutait bouche bée sans réagir. Noëlle, en fait, n’appréciait pas… mais alors pas du tout. Elle qui s’était fait une joie d’offrir la totalité de ses cadeaux à une chipie méritante, ne voulait plus qu’une chose : retourner avec Fouettard au traîneau. Elle le tirait par la manche, mais celui-ci semblait subjugué, et ne réagissait pas. Alors, elle attendit qu’Elvire reprenne sa respiration pour pouvoir en placer une… ce qui finit enfin par se produire . D’un ton cassant, elle annonça :

«  D’abord, je ne suis même pas le petit chaperon rouge, et lui c’est pas le loup, et toc ! »

La jeune Elvire sembla tomber de haut.

« Ben, vous êtes qui, alors ?

- Je suis la mère Noëlle, j’ai des cadeaux pleins ma hotte, et tu n’en n’auras pas, na !

- M’en fiche !

- Et lui, c’est le père Fouettard ! Il va te tanner le cul !

- M’en tape !

- Fouettard ! aboya Noëlle.

- Quoi donc ? dit le jeune homme en sursautant.

- Occupe-toi d’elle ! Fais ton boulot !

- Mais… elle est pas sur la liste…

- Comment ça, elle est pas sur la liste ?! Et ça , c’est quoi ? » répliqua-t-elle en lui montrant sa propre liste.

Le pauvre Fouettard était un peu perdu. Machinalement, il ouvrit sa boîte à outils et en sortit un énorme martinet avec des longues lanières épaisses, tressées en cuir de buffle. Voyant cela, la jeune Elvire poussa un petit cri et se mit à reculer près du sapin.

Quel sapin ? 

Euh… en général à Noël, il y a un sapin , non ?

Bref… Empoignant le manche de son horrible martinet, Fouettard se rapprocha d’elle.

« Enlève-moi cette nuisette, déclara-t-il d’un ton sinistre.

- Mais monsieur le Loup… pardon, je veux dire, Monsieur Fouettard, je vous jure que j’ai été sage et …

- Fais ce qu’on te dit ! » aboya Noëlle.

Elvire au sapin

Alors, en tremblant, la malheureuse jeune femme dût se mettre nue face à ses deux tortionnaires.

« Tourne-toi. »

Elle obéit, entendit un sifflement dans l’air suivi d’un grand claquement. Puis elle sentit la douleur. Machinalement elle s’avança dans le sapin, mais les aiguilles lui piquaient le ventre et les seins.

« Plus fort ! » criait Noëlle.

Elvire gémissait à chaque coup. Elle sentait chaque brûlure, chaque morsure lui irradier le corps. Cela provoquait chez elle des sensations diverses et contradictoires.

Au bout d’une quinzaine de coups, Fouettard s’arrêta.

« C’est bon là, non ?

- Ah mais non ! rétorqua Noëlle, Continue !

- Oh oui, encore ! gémit Elvire

- Bon alors non ! reprit Noëlle. Tu as raison, ça suffit comme ça ! On s’en va ! »

Elle rangea elle-même le martinet dans la boîte à outils, reprit sa lourde hotte et entraîna un Fouettard un peu récalcitrant vers le traîneau.

« On aurait pu rester un peu…

- Non !

- Et lui donner au moins un cadeau…

- Non, je te dis ! Et regarde la route ! »

Chemin faisant, cahin caha, il arrivèrent sur le toit de Mickey. Là, pas de souci : la cheminée avait été ramonée récemment et donc, l’un après l’autre, ils se laissèrent glisser et atterrirent tranquillement dans le salon douillet de Mickey. Celui-ci était en train de déguster un single malt dans son fauteuil.

Fouettard se retourna vers Noëlle en chuchotant :

« Je sais plus … il est sur quel liste, ce gus ? La tienne  ou la mienne ?

- La mienne. T’inquiète…

- Tu es sûre ?

- Euh … désolé de vous interrompre, les deux guignols ! intervint Mickey, mais ça vous arracherait la gueule de me dire ce que foutez chez moi ?

- Ta gueule! répondit Fouettard. »

Mickey chercha une réplique, mais n’en trouvant pas, il resta coi.

« Je suis la mère Noëlle, expliqua Noëlle, Nous venons déposer des cadeaux au pied de votre sapin.

- Quel sapin ?

- Ah ? Vous … n’avez pas de sapin ?

- Beh non ! Il n’y a pas écrit Forêt des Vosges ! » répliqua Mickey en montrant son front.

Fouettard se tourna vers Noëlle :

« Tu es certaine qu’il est sur ta liste ? »

Elle ne répondit pas et vida sa hotte sur le sol.

Noëlle sans sapin

« Tenez ! Tout ça, c’est pour vous ! Ouvrez- les paquets, vous ne serez pas déçu. »

Mickey daigna enfin poser son verre. Il ouvrit un premier paquet, en sortit une paire de bas résille, qu’il toisa d’un air sceptique, avant de les jeter de côté. Le second contenait un body léopard très ajusté qu’il regarda d’un air dubitatif avant de l’envoyer rejoindre la paire de bas. Le petit soutien-gorge balconnet fut considéré d’un regard perplexe avant d’atterrir sur le tas. Et il fut de même pour les autres contenus (trousse de maquillage, accessoires, etc…)

« Tu es vraiment sûre qu’il était sur la liste ? J’ai un doute… interrogea Fouettard

- Vous vous foutez de ma gueule ? Vous me prenez pour un travelo ? Reprenez-moi tout votre bordel et foutez-moi le camp ! s’emporta Mickey

- Et ça, comme cadeau, ça vous irait ? »

En disant ça, Noëlle avait commencé à ouvrir son grand manteau rouge. Elle le fit négligemment glisser à terre sous le regard éberlué de Fouettard et Mickey. Elle s’approcha langoureusement du fauteuil où Mickey était assis et se mit à se déhancher voluptueusement en caressant son corps magnifique. Là, il faut dire que Mickey, qui, jusqu’à présent, avait gardé un visage passablement renfrogné, changea un peu d’attitude. Bouche bée, les yeux écarquillés , il semblait fasciné par les deux petits seins qui frétillaient à quelques centimètres de son visage.

Il fut tiré de sa rêverie par la réaction soudaine de Fouettard qui se précipita sur Noëlle, l’empoigna, la courba sous son bras et commença à lui claquer les fesses de sa grosse main. Celle-ci était tellement surprise qu’elle en oublia de protester. Mickey s’enfonça dans son fauteuil et savoura le spectacle, tout en sirotant son single malt. Noëlle essayait bien de se tortiller, mais elle était maintenue par la main ferme de Fouettard. Alors, elle se mit à pousser des petits gémissements, à tout hasard…

Cela ne fit que décupler la vigueur de Fouettard qui s’en donnait à cœur joie. Sa main rebondissait sur les fesses endolories. Le rythme des claques s’accélérait en même temps que celui des gémissements.

Au bout de longues minutes bien cuisantes, il la lâcha enfin.

« Et maintenant, au coin, près du sapin, lui ordonna-t-il.

- Mais … répondit la pauvre Noëlle en sanglotant, il n’y a pas de sapin !

- Quoi ? Tu discutes encore ? Tu en veux une autre ?

- Non, Fouettard, j’y vais. »

Et elle se dirigea vers un angle en espérant que ça conviendrait à son tourmenteur.

« Bon travail ! dit Mickey en admirant les fesses bien rouges de Noëlle, vous avez le tour de main. Je vous offre un whisky ?

- Volontiers, répondit Fouettard en s’asseyant dans l’autre fauteuil. Mais vous savez : je n’ai pas de mérite : je suis un professionnel ! »

Et les deux hommes passèrent la nuit de Noël à deviser, tout en dégustant les whiskys de Mickey, pendant que la pauvre Noëlle se morfondait dans son coin.

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Commentaires
M
Quelle bonne idée ai-je eu là de lancer ce défi. Le résultat me plait toujours autant. Quelle belle imagination, j'adore.
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M
A moi conte, deux mots !
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E
jlédjalu jlédjalu jlédjaluuuuuuuuuuuu ! :p (Mmmmh je dois pouvoir recycler le mien aussi remarque ... faudrait que j'embauche Mike comme illustrateur ! Yooooo)
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S
j'aimerai aussi ecrire de belles histoires, vous voulez bien m'apprendre Mr Maxou
Répondre
S
super conte de Noël
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