Une tragédie !
Tragédie en deux actes
Acte 1
Scène 1
(Myrtille, Charlotte)
Je suis heureuse de te rencontrer, ma mie
Il faut que je t’entretienne de mon souci
Qu’est-ce donc ?
Une injustice assez révoltante
Dont est victime une malheureuse étudiante :
La pauvre Léa avait fait une galette
Des rois dont elle se faisait toute une fête
Certes, elle avait un peu omis la frangipane
Et son batteur à œufs était tombé en panne.
Le doseur à farine était mal gradué
Au final, la galette était plutôt cramée
Avec un vague goût de moisi et de rance.
Ce n’est qu’un malheureux concours de circonstances
N’est-ce pas en forgeant qu’on devient forgeron,
Comme le dit en latin le grand Cicéron ?
Elle a été punie en mangeant sa galette
Plus besoin d’en parler, puisque justice est faite !
Parlons-en , au contraire, puisque ce n’est pas elle
Qui a frôlé de peu un accident mortel
En avalant une part de cette galette !
Qui a goûté cette délicieuse recette ?
Je te le donne en mille : il s’agissait de Max.
Max ?
Oui, je peux te dire qu’il était furax !
Il a fessé Léa, l’a mise toute nue,
A coup de martinet, lui a tanné le cul !
La pauvre a souffert de cette lourde injustice
Je le dis : le professeur Max a tous les vices !
Il faudrait le punir, le fesser à son tour,
Jusqu’à ce qu’il supplie, qu’il appelle au secours !
Je sais que tu peux faire ça pour moi ma mie.
Moi ?
Ne lui dis pas que c’est moi qui te l’ai dit !
Eh bien soit ! Comme on dit : alea jacta est.
Pardon ?
Ce qui signifie que j’ai la main leste !
Scène 2
(Charlotte, Max)
Tiens tiens ! Bonjour Charlotte quelle bonne surprise !
Approche, je vais te faire une grosse bise !
Pas de bise aujourd’hui ! J’avais d’autres projets.
Je viens te punir pour le mal que tu as fait !
Le mal ?
Tu sais très bien de quoi je veux parler :
La pauvre Léa , injustement maltraitée !
Il paraît que tu l’as attachée toute nue…
Non je…
Tais toi : tu l’as sévèrement battue !
Tout ça pour une galette un peu allégée…
Mais Charlotte…
En fait elle a voulu protéger
Ta santé et toi tu l’as punie pour cela ?
Je vais tout t’expliquer…
Max ! Ne m’interromps pas !
Contre l’injustice, je me battrai toujours !
Et tu vas le comprendre en étant à ton tour
Sévèrement châtié pour ton iniquité !
Une bonne fessée amplement méritée !
Allez hop ! Sur mes genoux !
Mais cette galette…
Tu oses me répondre ? ça suffit ! Arrête !
(Elle couche l’infortuné professeur sur ses genoux et lui claque vigoureusement les fesses.)
Mais enfin ! Est-ce que tu veux bien m’écouter ?
Non ! Je n’écoute que le son de la fessée,
Le bruit que fait ma main quand elle claque tes fesses
D’ailleurs, ce son est trop sourd, il faut que je baisse
Ce pantalon épais qui est très protecteur !
(Elle le redresse et fait glisser son pantalon)
Là, Charlotte, tu vas offenser ma pudeur !
(Elle claque, elle claque, elle claque …)
Que fais tu ? Laisse mon slip tranquille Charlotte !
Non, non ! Je ne veux pas que tu me déculottes !
Sur les fesses nues, le son est plus agréable
Voilà comment j’aime sanctionner les coupables !
Je ne suis pas coupable, je le crie haut et fort !
J’aimerais savoir qui m’a accusé à tort !
Ne compte pas sur moi pour dénoncer Myrtille,
C’est une bonne coupine, elle est très gentille !
Myrtille ! Oh la chipie ! Si jamais je l’attrape ,
Elle va le sentir passer ! Et à coups de strappe !
Ai-je dit « Myrtille » ? Je ne me rends pas compte…
Tu l’as dit ! L’effrontée cherche à régler des comptes !
Elle s’est servie de toi ! Toi, ma pauvre Charlotte !
Il est temps maintenant que je me reculotte !
(Il se relève et se rhabille)
Je n’avais pas fini !
Si si ! C’est terminé !
Et quant à la galette, tu vas la manger !
Il m’en reste deux parts : vas-y, tape dedans !
C’est que… vois-tu ? Je n’ai pas faim présentement
Je dois surveiller mon taux de cholestérol
Je sors d’une gastro, c’est vraiment pas de bol !
Tu me dis que c’est une galette allégée,
Donc, pas de souci, tu vas pouvoir la manger !
Non !
Si tu ne la manges pas, je te punis !
La galette ou la fessée, c’est toi qui choisis !
(Elle en avale un tout petit morceau et fait une horrible grimace !)
Ah ! Rien que d’avaler cette petite miette,
La nausée me prend, ce n’est pas de la galette
C’est la merde en croûte, ou je n’y connais rien !
Peut-être bien, Charlotte, oui, peut-être bien !
Allez, viens sur mes genoux, tu y seras mieux !
(Elle s’allonge avec réticence sur les genoux de Max qui commence à claquer le postérieur de Charlotte)
J’ai une idée : et si tu caressais, au lieu
De taper bêtement ? ça changerait… hein ? Non ?
Je n’ai pas envie de changer ! Ne lésinons
Pas : je vais retrousser cette jupe inutile,
Baisser ce collant, cette culotte futile
Et dévoiler enfin ce joli postérieur
Qui mérite qu’on s’en occupe avec ferveur !
(Il la déculotte et reprend la fessée)
Mais tu claques trop fort ! ça me pique, Max ! Aïe !
Chut ! Ne me déconcentre pas dans mon travail.
Rien ne me détournera de mon objectif :
Colorer ton postérieur d’un rouge bien vif !
Voilà : C’est ce que j’appelle un boulot bien fait !
Une petite finition au martinet ?
Non merci, Max ! Tu m’as assez chauffé les fesses !
Je ne veux pas abuser de ta gentillesse !
Fin de l'acte 1