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Institut du Professeur Max

21 octobre 2015

Littérature (contes) : "Cul-Mignon ou la petite culotte de verre"

Voici un grand classique que nos élèves prennent grand plaisir à lire et à commenter en cours de littérature :

Il était une fois un gentilhomme qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus autoritaire qu’on eût jamais vue. Elle avait deux filles  qui lui ressemblaient en toutes choses.

Le mari avait, de son côté, une jeune fille d’une douceur et d’une bonté sans exemple.

 

Les noces ne furent pas plutôt faites, que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur ; elle ne supportait pas les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haïssables. Elle la chargea des plus viles occupations de la maison : c’était elle qui nettoyait la vaisselle et le linge, qui balayait, qui lavait, qui récurait les sanitaires, qui frottait la chambre de madame et celles de ses filles. Lorsqu’elle n’était pas satisfaite de son travail (ce qui arrivait quotidiennement), la marâtre lui fouettait les fesses à coup de verges dans la cour, même en hiver.

 

CulMignon01

La jeune fille couchait tout au haut de la maison, dans un grenier très froid et très humide, sur une méchante paillasse, pendant que ses sœurs dormaient dans des chambres somptueuses, bien chauffées, où elles avaient des lits douillets, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu’à la tête. Elle était vêtue de vilains habits déchirés et n’avait même pas de culotte à mettre sur ses pauvres fesses marquée des coups de verges de sa belle-mère.

La pauvre fille  souffrait tout avec patience, et n’osait se plaindre à son père qui l’aurait grondée, parce que sa femme le dominait entièrement.

Lorsqu’elle avait fait son ouvrage, elle allait se mettre dans un coin ; elle n’avait le droit de s’asseoir que sur un paillasson qui lui rougissait davantage les fesses, ce qui faisait qu’on l’appelait communément, dans le logis, Cul Vermillon. La cadette, qui n’était pas si malhonnête que son aînée, l’appelait Cul-Mignon .

 

CulMignon02

Cependant Cul-Mignon, malgré ses méchants habits, ne laissait pas d’être cent fois plus belle que ses sœurs, quoique vêtues magnifiquement de leurs uniformes de l’Institut où elles étudiaient la rhétorique.

Il arriva que le fils du roi donna un bal, et qu’il y invita toutes les personnes de qualité. Nos deux demoiselles  furent aussi invitées, car elles faisaient grande figure dans le pays.

Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux. Nouvelle peine pour Cul-Mignon, car c’était elle qui lavait et repassait le linge de ses sœurs. On ne parlait que de la manière dont on s’habillerait.

« Moi, dit l’aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d’Angleterre.

 – Moi, dit la cadette, je mettrai ma robe de satin et ma mantille d’Espagne. »

Elles appelèrent Cul-Mignon pour lui demander son avis, car elle avait bon goût. Cul-Mignon les conseilla le mieux du monde, et s’offrit même à les coiffer ; ce qu’elles voulurent bien.

En les coiffant, elles lui disaient :

« Cul-Mignon, serais-tu bien aise d’aller au bal ?

– Hélas, mesdemoiselles, vous vous moquez de moi ; ce n’est pas là ce qu’il me faut.

– Tu as raison, on rirait si on voyait un petit Cul Vermillon aller au bal. »

 

Une autre que Cul-Mignon les aurait coiffées de travers; mais elle était bonne : elle les coiffa parfaitement bien. Elles restèrent près de deux jours à se pavaner devant leur miroir.

Enfin, l’heureux jour arriva ; on partit, et Cul-Mignon les suivit des yeux le plus longtemps qu’elle put. Lorsqu’elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer. Sa marraine, qui passait dans le quartier, vint lui rendre visite.  Elle trouva sa filleule toute en pleurs et lui demanda ce qu’elle avait :

« Je voudrais bien... je voudrais bien... »

Elle pleurait si fort qu’elle ne put achever. Sa marraine, qui était fée, lui dit :

« Tu voudrais bien aller au bal, n’est-ce pas ?

– Hélas oui, dit Cul-Mignon en soupirant.

– Eh bien, seras-tu bonne fille ? dit sa marraine, je t’y ferai aller. »

Elle la mena dans sa chambre, et lui dit :

« Va dans le jardin et apporte-moi une citrouille. »

Cul-Mignon alla aussitôt cueillir la plus belle qu’elle put trouver. Sa marraine la creusa, tailla quelques triangles pour lui donner apparence humaine, puis la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré avec un bel attelage de six chevaux, et six laquais, avec leurs habits chamarrés.

 

CulMignon02bis

La fée dit alors à Cul-Mignon :

« Eh bien, voilà de quoi aller au bal, n’es-tu pas bien aise ?

– Oui, mais est-ce que j’irai comme cela, avec mes vilains habits ? »

Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits d’or et d’argent, tout chamarrés de pierreries ;

« Mais je n’ai toujours pas de culotte, protesta Cul-Mignon . Et les pierreries directement sur les fesses, c’est très désagréable ! »

Alors la fée transforma le paillasson en une magnifique culotte de verre, la plus jolie du monde.

Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse ; mais sa marraine lui recommanda, surtout, de ne point passer minuit, l’avertissant que si elle demeurait au bal un moment davantage, son carrosse redeviendrait citrouille et que ses habits et sa culotte reprendraient leur première forme. Elle promit à sa marraine qu’elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit.

Elle partit, ne se sentant pas de joie. Le fils du roi, qu’on alla avertir qu’il venait d’arriver une grande princesse qu’on ne connaissait point, courut la recevoir.

Il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie. Il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette inconnue. On n’entendait qu’un bruit confus :

« Ah, qu’elle est belle ! »

Le roi même, tout vieux qu’il était, ne laissait pas de la regarder, et de dire tout bas à qui voulait l’entendre qu’il y avait longtemps qu’il n’avait vu une personne si jolie et si aimable.

Toutes les dames étaient attentives à considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir dès le lendemain de semblables, pourvu qu’il se trouvât des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles.

Le fils du roi la prit pour la mener danser. Elle dansa avec tant de grâce, qu’on l’admira encore davantage.

 

Le fils du roi fut toute la soirée auprès d’elle, et ne cessa de lui conter des douceurs. Il lui demanda son nom :

« On m’appelle Cul-Mignon, votre Altesse, répondit la jeune demoiselle.

- Quel joli nom ! s’exclama le prince en l’entraînant dans le jardin. D’où vous vient-il ?

- C’est parce que ma belle-mère me fouette vigoureusement les fesses et m’oblige à m’asseoir sur un paillasson, de telle sorte que mon séant est en permanence rouge vif. Ainsi ma sœur aînée m’a appelée Cul Vermillon, mais la cadette préfère Cul-Mignon.

- Montrez-moi donc cela, belle demoiselle »

Elle retroussa sa robe magnifique et fit apparaître aux yeux du prince émerveillé la superbe culotte de verre que lui avait confectionnée sa marraine. Très délicatement, le fils du roi fit glisser la culotte le long des cuisses de Cul-Mignon.

« Ah quel séant fantastique ! gémit-il d’un souffle rauque. Souffrez, belle jeune fille, que ma main s’y égare ! »

Et d’un geste tendre et galant, il entreprit de caresser les deux magnifiques globes rougis qui lui faisaient face. La jeune demoiselle ne s’ennuyait point, et oublia ce que sa marraine lui avait recommandé ; de sorte qu’elle entendit sonner le premier coup de minuit, lorsqu’elle ne croyait pas qu’il fût encore onze heures : elle se leva et s’enfuit aussi légèrement qu’aurait fait une biche. Le prince la suivit, mais il ne put l’attraper. En s’enfuyant, elle avait laissé tomber sa culotte de verre, que le prince ramassa bien soigneusement.

 

Cul-Mignon arriva chez elle bien essoufflée, sans carrosse, sans laquais, et avec ses méchants habits. On demanda aux gardes de la porte du palais s’ils n’avaient point vu sortir une princesse ; ils dirent qu’ils n’avaient vu sortir personne d’autre qu’une jeune fille fort mal vêtue, et qui avait plus l’air d’une souillon que d’une demoiselle.

Le lendemain, la belle-mère constata que le paillasson avait disparu et s’en trouva fort contrariée. Cul-Mignon, qui n’avait pas pu fournir d’explication satisfaisante, fut donc attachée à un arbre et sévèrement fouettée ; ses vêtements furent confisqués pour la journée et elle dût s’acquitter de toutes ses besognes dans le plus simple appareil. Il faisait tellement froid qu’elle frissonnait de partout… sauf d’un certain endroit qui avait été particulièrement réchauffé par sa belle-mère.

 

CulMignon04

Peu de jours après, le fils du roi fit publier à son de trompe qu’il épouserait celle dont le séant serait bien ajusté à la culotte. Toutes les dames et demoiselles du royaume furent priées de se soumettre à l’essayage. Ce fut le roi lui-même qui s’en chargea. Il commença à l’essayer aux princesses, ensuite aux duchesses, et à toute la cour, mais inutilement. Il arriva chez les deux sœurs, qui firent tout leur possible pour faire entrer leur postérieur dans la culotte, mais, même avec l’aide active du roi, elles n’y parvinrent pont.

CulMignon06

Cul-Mignon qui les regardait tout en étant occupée à sa besogne, reconnut sa culotte et dit en riant :

« Je sens qu’elle m’irait comme un gant  !» Ses sœurs se mirent à rire et à se moquer d’elle. Le roi, ayant regardé attentivement Cul-Mignon, et la trouvant fort belle, dit que cela était juste, et qu’il avait promis de l’essayer à toutes les filles.

Il fit approcher Cul-Mignon, et faisant remonter la culotte le long de ses jambes, il vit qu’elle s’y glissait sans peine, et qu’elle épousait magnifiquement ses merveilleuses rondeurs. Là-dessus arriva la marraine, qui ayant donné un coup de sa baguette sur les habits de Cul-Mignon, les fit devenir encore plus magnifiques que tous les autres.

Alors ses deux sœurs se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon de tous les mauvais traitements qu’elles lui avaient fait souffrir. Cul-Mignon les releva, et leur dit, en riant, qu’elle leur pardonnerait de bon cœur, compte-tenu que ça serait maintenant à elles d’assurer le ménage et de subir la rancœur de leur mère .

On la mena chez le jeune prince, parée comme elle était : il la trouva encore plus belle que jamais, et, peu de jours après, il l’épousa.

 

La belle-mère fut nommée gouvernante de la princesse et eut comme mission de faire le nécessaire pour que Cul-Mignon conservât un séant rouge vif en permanence. Elle s’attela à cette mission avec zèle et obtint qu’on installât sur le trône de la jeune dame un paillasson incrusté de diamants !

A . Perrault :"Cul-Mignon ou la petite culotte de verre"

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18 octobre 2015

Lettre à Léa

Chère Léa

J’accuse réception de ta punition. Je te rappelle que cette punition était largement méritée puisque tu avais osé mettre en doute mes propos. 40 fois, c’est peu, et je pense que tu as apprécié mon indulgence.

Punition Léa

Je me permets de te rappeler également qu’en contrepartie de cette indulgence, tu avais été prévenue que je serais très attentif à la qualité de ta punition et que je la relirais ligne par ligne.

Nous avions convenu ensemble qu’en cas de punition non conforme, la sanction serait de 40 coups de brosse.

J’ai donc procédé à une petite vérification et je suis au regret de constater que le compte n’y est pas : il manque la 18 ème fois.

Inutile de protester de ta bonne foi, d’invoquer l’erreur humaine, la distraction involontaire ou le manque d’encre dans le stylo : je te connais trop et je subodore que tu as voulu, une fois de plus, me jouer un tour à ta façon.

J’en suis désolé, Léa, ça me fait très mal, mais, à mon grand regret, je tiendrai parole .

Tu voudras bien te présenter à mon bureau à la fin de la semaine pour y subir le châtiment que tu mérites. Tu n’oublieras pas, bien entendu, de te munir de la brosse dont j’aurai besoin pour ponctuer mes explications. Comme il nous reste également un contentieux de vingt coups de martinets à régler, je te propose de faire d’une pierre deux coups et d’enchaîner les deux punitions.

brosse

martinet-L-1

Je suis persuadé, chère Léa, que tu comprends parfaitement ma position et que tu ne perdras  pas de temps à essayer de négocier un quelconque allégement de peine.

Je te souhaite une bonne semaine

Bien à toi

Max

11 octobre 2015

Droit : Commenter un jugement

Nos étudiants bénéficient également d'une solide formation en droit et peuvent être amenés à commenter des décisions de justice.

Jugement01

 

Après lecture du jugement ci-dessous, vous expliquerez en quoi cette évolution de la jurisprudence ouvre des perspectives et interrogent le législateur. Vous évoquerez les domaines d'applications ainsi que les limites.

Jugement en date du 11 octobre 2015.

 

Exposé des faits :

Le professeur Max expose qu’il gère un blog sérieux pour adultes. Sur ce blog, les dénommées Chipinette et Mirabelle se sont livrées depuis plusieurs semaines à des bavardages incessants et futiles ainsi qu’à des chamailleries hors de propos. Le professeur Max estime que cette attitude porte gravement préjudice à l’image de son blog et demande.réparation.

 

Motifs de la décision :

Attendu que le blog du plaignant traite de questions essentielles portant sur la pédagogie et les sciences de l’éducation ;

Attendu que les accusées critiquent et remettent publiquement en causes les innovations pédagogiques du plaignant à l’aide d’arguments fallacieux ;

Attendu que les fait reprochés sont avérés et consultables sur le blog ;

Attendu que les accusées s’accusent mutuellement d’avoir porté atteinte au blog du plaignant ;

 

Jugement02


Par ces motifs :

Le tribunal, statuant en audience publique,

-         CONDAMNE Mmes Chipinette et Mirabelle à la fessée déculottée, suivie d’une mise au coin de cinq minutes chacune.

-         ORDONNE l’exécution immédiate du présent jugement par le plaignant lui-même.

 

4 octobre 2015

Max recrute !

Shlaaak !

« Aïe ! Vous me faites mal, Monsieur Max !

- J’en suis désolé, Léa, mais c’est une punition !

- Vous m’avez donné au moins douze coups de martinet, c’est trop !

- Je suis d’accord avec toi Léa, c’est beaucoup trop !

- Vous voyez !

- Il ne tenait qu’à toi d’en avoir moins : il te suffisait d’apprendre les paroles de la chanson !

- Mais je vous assure, Monsieur Maxou, que je les ai apprises…

- Pas suffisamment ! Et tu pourrais essayer de faire un petit effort pour chanter juste !

- Si vous croyez que c’est facile de chanter, accompagnée au martinet !

- Allez , on reprend.

- Hein ?? Pas depuis le début !

- J’ai bien peur que si, Léa…

-  Attendez ! J’ai entendu frapper, monsieur Maxou.

- Tu essayes encore de gagner du temps, Léa ! Ce n’est pas… »

 

La porte s’ouvrit à toute volée et Charlotte fit irruption dans la pièce.

Max sursauta et lâcha le martinet qui tomba au sol. Gentiment, Léa se baissa pour le ramasser.

« Bonjour Max ! lança Charlotte en s’asseyant.

- Ah Charlooootte ! Quelle bonne surpriiise ! »

La dernière entrevue avec la présidente de la Fondation avait donné lieu à  des échanges constructifs mais cuisants de part et d’autre… Max appréciait énormément Charlotte , son franc parler et son enthousiasme ainsi que sa main vigoureuse et son magnifique postérieur . Il savait aussi qu’elle ne se déplaçait pas pour rien.

« Je ne te dérange pas ?

- Euh , je finissais une leçon particulière de musique… Comme tu vois.

- Je vois . De musique ? Et … c’est normal que ton élève soit toute nue, je suppose ?

- Absolument Charlotte ! Le but, c’est que nos élèves chantent a cappella.

- Où ça  ?

- Euh non Charlotte, a cappella, ça veut dire du chant pur, sans rien autour…

- Je sais ce que veut dire a cappella, Max ! Je connais le latin !

- Mais ce n’est pas…

- Bref ! Max, je t’annonce que tu as deux nouvelles enseignantes.

- Non, pas à ma connaissance.

- Si si, tu as besoin de professionnels qualifiés et je t’ai trouvé les perles rares. Elle commencent demain.

Recrutement 01

- Votre martinet, Monsieur Maxou… il était tombé par terre. Je me suis permis de le ramasser intervint Léa.

- Merci Léa. Tu as très bien fait . répondit Max en rangeant l’instrument dans son tiroir. Tu peux te rhabiller et nous laisser ?

- Bien sûr, Monsieur Maxou ! »

Max et Charlotte restèrent silencieux le temps que l’étudiante remette ses vêtements. Lorsqu’elle fut sortie, Max reprit :

« Deux nouvelles enseignantes demain ? On va voir ça : tu as les CV ?

- Pff ! Pas besoin de CV ! Tu as ma garantie! Tu verras : c’est du haut de gamme ! La première, c’est une fille du sud-ouest. Elle va prendre en charge les matières scientifiques.

- Bien… J’examinerai son dossier dès que j’aurai …

- Elle est là, dans le couloir. Je la fais entrer.

- Euh… »

La porte s’ouvrit à nouveau, et d’un pas alerte, une belle jeune femme s’introduisit et s’assit à côté de Charlotte sans y avoir été conviée.

« Voici ma coupine Myrtille, annonça Charlotte, elle va relever le niveau de ton institut. Tu vas voir ça !

- Je n’en doute pas, Charlotte répondit Max. Bonjour Madame, puis-je connaître vos motivations pour venir enseigner chez nous ?

- Je pense que dans votre Institut, le développement équitable pilote la clairvoyance fédérative sur la route d'un encadrement plus propice à l'instauration d'un climat de confiance. »

Quelques secondes de silence..

« Qu’est-ce que je t’avais dit ? reprit Charlotte. Elle a des compétences en chimie, en physique, elle maîtrise les circuits électriques comme sa poche, et en informatique, elle s’éclate !

- Je suis très impressionné ! répondit Max. Et en mathématiques ? J’ai récemment donné à mes élèves un petit problème qui leur a donné du fil à retordre. »

Il sortit une feuille de son tiroir et la tendit à la jeune femme . Celle-ci y jeta un œil, la reposa sur le bureau et dit :

« Je vais donc présenter ma réponse et mon raisonnement. Je pose L pour Luciana, M pour Margot et D pour Dorothée. L'énoncé peut donc s'écrire avec les équations suivantes :
M=L+3 ; D=3L et M+L+D=23.
On peut immédiatement trouver la valeur de L dans la dernière équation. Ce qui donne : L+3+L+3L=23 5L=20L=4
Ce qui me permet alors de résoudre les deux équations manquantes :
M= 4+3 M=7
L=3x4L=12

On obtient donc :
Margot 7 , Luciana 4  et Dorothée 12 ! »

A nouveau, le silence s’installa. Charlotte et Myrtille souriaient en regardant Max.

Recrutement 02

Celui-ci reprit la parole :

« Vous semblez avoir le profil requis, Myrtille. Il reste une petite formalité : quelle que soit la matière enseignée, je suis très exigeant sur le niveau de langue, et notamment l’orthographe. »

Pour la première fois, la jeune femme sembla un peu déstabilisée :

« Euh… bien sûr.., je suis moi-même très attentive au niveau de mes élèves.

- Je n’en doute pas. Vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que nous procédions à un petit test dès demain.

- Vous souhaitez que je commence par tester le niveau d’orthographe des élèves, Monsieur Max ?

- Pas du tout. C’est moi qui vais tester votre niveau d’orthographe… et bien sûr dans les même conditions que pour les élèves. Mêmes exigences… et mêmes sanctions.

- Max ! Tu crois que c’est vraiment nécessaire ? demanda Charlotte.

- Absolument ! En tant que présidente de la Fondation, tu comprendras que je mette une certaine rigueur dans le recrutement de mes enseignants.

- Oui , mais puisque je te garantis …

- Merci, Myrtille, à demain donc à la première heure, pour ce petit test. Je ne vous retiens pas : vous avez sans doute vos cours à préparer. »

La jeune femme regarda Charlotte, puis se leva et sortit… d’un pas nettement moins assuré. Max se tourna vers Charlotte

« Et l’autre enseignante, Charlotte ?

- Comment ?

- Tu m’avais parlé de deux enseignantes, me semble-t-il. L’autre est là aussi ?

- Oui.

- Tu peux la faire entrer ?

- Elle est devant toi. »

Max regardait Charlotte sans comprendre.

« Tu veux dire que … C’est toi ?

- En personne Max ! J’ai décidé de m’impliquer personnellement dans ton Institut. Tu devrais être content , non ?

- Ah mais… Je le suis, Charlotte… Je suis… ravi ! … J’ai juste une petite question.

- Je t’écoute Max.

- Tu veux enseigner quoi ?

- Ah mais le latin Max. Je suis latiniste.

- Ah mais bien sûr Charlotte ! Comment ai-je pu l’oublier ! Errare humanum est !

- Et rare est quoi ?

- Non rien ! Tu ne verras pas d’inconvénient à passer toi aussi un petit test demain matin , j’imagine !

- Enfin , Max ! Je suis la présidente de la Fondation !

- Ce n’est pas la présidente qui sera testée ! Mais la future enseignante émérite que je m’apprête à recruter.

- Mais pas avec les mêmes exigences que pour les étudiantes, quand même ?

- Ah , mais si, Charlotte ! Ici, pas de passe-droit, tu le sais ! A demain, donc. »

Se voyant signifier congé, Charlotte se leva et se dirigea vers la porte.

« A demain Max, dit-elle d’une toute petite voix.

- A propos, a capella, ce n’est pas du latin, mais de l’Italien. Mais je suppose que tu le savais, bien sûr … »

 

23 septembre 2015

Education musicale (apprendre les chansons du répertoire) : "La Fessée à Mille Mains"

Les étudiants sont invités à participer massivement à la chorale de l'Institut.

Chorale

Voici l'une des chansons inscrites au répertoire:

La Fessée à Mille Mains

Au premier coup de la fessée
Je le vois : tu frémis déjà
Au premier coup de la fessée
Tu ressens un je ne sais quoi…
Et ma main qui bat la mesure
Ma main qui module ton émoi
Et ma main qui bat la mesure
Accélère, accélère le pas

Une fessée à une main
C’est une mise en train
Sur ton arrière-train
Quelques aller-retours
Bien légers, pas trop lourds
Mais c'est plutôt taquin !
Une fessée à deux mains
C'est beaucoup plus malin
Et même beaucoup plus fin
Mais tout aussi coquin
Qu'une fessée à une main
Une fessée et à demain !

Fessée à mille mains


Une fessée à quatre mains
Alors là, c’est certain
Ce n’est pas anodin
Mais encore plus divin
Qu'une fessée à une main
Et puis on passe à vingt !
Une fessée à vingt mains
Une fessée à vingt mains
C’est un vrai tambourin

Vibrant et bien sonore
Dont la peau se colore
D’un rouge bien carmin
Une fessée à mille mains
Une fessée à mille mains
Une fessée à mille mains
Ca va faire du tintouin
Réveiller les voisins
Dans tout le patelin
Une fessée à mille mains
Une fessée à mille mains
Une fessée à mille mains
C’est un tonneau de vin
Véritable festin
Qu’on déguste sans faim

Toute ressemblance avec "La Valse à Mille Temps" de Jacques Brel ne serait pas totalement fortuite .

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16 septembre 2015

Léa : compte rendu de punition

Léa avait été particulièrement insolente. N'ayant pas réussi à faire un problème de maths, elle fait courir le bruit que la correction était fausse, mettant publiquement en doute les compétences de Max . Celui-ci la convoque pour un sérieux recadrage. Entre temps il apprend  par des camarades bien intentionnées qu'elle l'a traité publiquement d'élément perturbateur. Voici donc le compte rendu de cet "entretien" écrit par Léa:

 

Mr Maxou me convoque dans son bureau afin de recevoir la punition qu’il m’a promise pour mon impertinence. Auparavant j’avais dû lui présenter mes excuses par écrit.

15h 00 sonne. Je suis à la porte de son bureau. En tenue réglementaire : Jupe rouge à carreaux, chemisier blanc et la cravate rouge  .Je frappe,

« Une seconde » me dit il.

J’attends, la seconde me parait longue. Soudain la porte s’ouvre. J’entre et me poste devant son bureau.

« Ha ! Léa, je rajoute 5 coups de martinets.

- Mais pourquoi Monsieur.

- Je suis un élément perturbateur, paraît-il.

- Mais Monsieur. Vous empêchez les chipies de faire des bêtises, donc vous êtes bien un peu perturbateur.

- On ne discute pas Léa. 5 coups de martinet+ 25 coups de ceinture + le coin.

- Puis-je avoir un forfait, Monsieur Max ?

 

- Bien Léa tu auras un forfait avec 3 gros mots .

 

- Mais je ne dis jamais de gros mots Monsieur !

- Léa, on ne discute pas les punitions ! » dit il en élevant la voix.

Puis il sort le martinet de son tiroir et me demande de poser les deux mains sur le bureau..

1…2…3…4…5 coups claquent sur mes fesses, je n’ai pas le temps de me relever qu’un 6ème coup bien cinglant atteint mon postérieur !.

"Ceci est pour le perturbateur .Ne bouge pas Léa, ce n’est pas fini."

Je vois Mr Max déboucler et tirer la ceinture en cuir de son pantalon pour me fouetter et j’en frémis d’avance car il ne fait pas semblant.

Max ceinturon

 

1 2 3 4 5… J’essaie de retenir mes cris, 6 7 8 9 10 …mais à chaque coup de ceinture un petit gémissement se fait entendre.....15 16 17 18 19 20 pour se terminer en larmes. 21 22 23 24 25... Les marques seront  visibles  au moins jusqu’au lendemain !

« Léa, au coin maintenant ! » Toute honteuse, je lui obéis .

Au bout de quelques minutes,

« Tu peux te reculotter, Léa . La prochaine fois, ce sera nue que tu sera fessée ! »

 

Merci pour ta contribution !

 

6 septembre 2015

Mathématiques : résoudre des problèmes

Margot, Dorothée et Luciana sortent du bureau de Max en se frottant les fesses.

Margot dit « J’ai reçu trois coups de martinet de plus que Luciana ! »

Dorothée ajoute « Et moi, j’en ai reçu trois fois plus que Luciana ! »

« A nous trois, nous avons reçu 23 coups ! » conclut Luciana

 

Question : Combien de coups chacune a-t-elle reçu ?

Problèmes

31 août 2015

Récitations!

Mylène marchait dans les couloirs de l’Institut. Elle se dirigeait vers le bureau du directeur, mais plus elle s’en approchait, plus son allure diminuait. Plus que quelques mètres à parcourir… maintenant, elle était presque à l’arrêt, comme paralysée.

Elle savait que si Max l’avait convoquée, ce n’était pas pour la féliciter. Elle s’était rappelée au dernier moment d’une punition qu’elle avait oublié de rendre et l’avait faite à toute vitesse avant de venir.

Elle était devant la porte. Mais elle ne se décidait pas à frapper.

Un bruit la fit sursauter : un sifflement dans l’air suivit d’un claquement sec…

Le même bruit se fit entendre une deuxième fois, puis une troisième…

A partir du quatrième, le claquement fut suivi d’un gémissement…

Au huitième, le gémissement était devenu un cri… Puis plus rien… le silence.

Dire que Mylène n’était pas rassurée aurait été un doux euphémisme ! Elle connaissait bien cette égalité mathématique : sifflement + claquement + gémissement = martinet en action !

Elle n’avait qu’un envie : prendre ses jambes à son cou et aller se cacher dans un coin comme Lisette !

Elle rassembla tout son courage et frappa à la porte. Pas trop fort. Peut-être que Max n’entendrait pas ? Alors, elle pourrait toujours prétendre que si, si, elle était bien venue, mais que comme on n’avait pas répondu, elle avait pensé de bonne foi qu’il n’y avait personne !

Las ! La voix forte de Max se fit entendre :

« Entrez ! »

Elle ne pouvait plus reculer. Elle ouvrit doucement la porte et s’avança dans la pièce.

Max était assis à son bureau, l’air maussade. Machinalement, il manipulait le manche et les lanières d’un martinet sans le regarder. Derrière lui, face au mur, une étudiante était debout, immobile, jupe relevée et culotte baissée aux genoux. Ses fesses étaient zébrées de traces rouges. Mylène reconnut tout de suite le superbe derrière rebondi de Léa.

En tremblant, elle s’approcha et tendit sa punition.

« Qu’est-ce que c’est ? demanda Max en levant la tête.

- Ma punition, Monsieur Max.

- La punition pour le bruit dans le couloir ?

- Oui

- Je l’avais oubliée, celle-là, tiens ! »

Mylène se mordit les lèvres : zut ! Elle avait fait cette punition pour rien !

Max la prit et la regarda.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Je ne dois pas empêcher Max de dormir ? Tu te moques de moi ?

- Mais non , pas du tout, Monsieur. Je ne me permettrais pas ! »

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Le dos de Léa fut secoué d’une sorte de spasme et elle émit une sorte de sanglot… ou était-ce un fou rire ?

« Je t’ai donné une punition parce que tu chantais à tue-tête dans les couloirs en début d’après-midi !

- Je pensais vous avoir dérangé pendant votre sieste…

- Je ne dors pas l’après-midi ! Je travaille l’après-midi ! Voilà ce que j’en fais, moi, de cette punition ! »

Et d’un geste rageur, il la froissa et la jeta dans la corbeille !

Oh là là !! ça commençait mal !

Max la regarda et dit :

« Mais ce n’était pas pour ça que je t’avais convoquée.

- Ah bon ?

- Il paraît, d’après votre professeur de français, que, tout comme Léa, tu n’apprends plus tes récitations ?

- Je les apprends, moi, Monsieur Maxou, je n’ai fait que quelques petites erreurs ! intervint Léa.

- Tu as fait huit erreurs., répondit Max Tu as donc reçu huit coups de martinet. C’est le tarif. 

- Oui, mais Léa, elle n’avait qu’une petite fable de rien du tout, reprit Mylène. Moi, c’est une longue tirade ! C’est trop dur !

- Mylène,  ça fait plusieurs semaines que tu as cette tirade à apprendre. Tu dois commencer à la savoir, non ?

- Euh…

- Au moins le début ?

- Ben, c’est à dire…

- Tu n’as même pas commencé à l’apprendre ! 

- Pas… vraiment …

- Bien ! Tu auras donc une heure de retenue mercredi.

- Pas mercredi qui vient là ? Parce que j’avais autre chose de prév…

- Mercredi qui vient ! Tu en profiteras pour me réciter intégralement cette tirade ! Et le tarif c’est un coup de martinet par erreur, comme Léa !

- Putain !

- Un gros mot qui te vaudra cinq coups de plus !

- Non ! S’il vous plaît ! »

Récitation 02

La voix de Léa se fit entendre :

« Pourquoi elle bénéficie d’un délai supplémentaire, elle ?

- Si je dis « ta gueule » à Léa, je risque quoi ? demanda Mylène. Notez-bien que je ne l’ai pas dit. Je me renseigne juste…

- Bon, ça suffit toutes les deux ! Mercredi, la tirade par coeur ! Un coup de martinet par erreur ! Et pas de gros mot !

- Mais ça va faire beaucoup trop de coups, ça ! On peut pas faire un forfait, euh…

- Un forfait ?

- Oui… une formule tout compris… »

Malgré lui, Max esquissa un sourire.

« Oui… J’ai un forfait : cinquante coups de martinets avec erreurs illimités…

- C’est trop…

- Et trois gros mots.

- Je pourrai dire des gros mots ?

- Que trois, pas plus. »

Mylène se mit à réfléchir. Léa intervint à nouveau :

« Tu devrais prendre cette formule : trois gros mots, ça vaut le coup !

- Euh… non ! Finalement, je préfère la tarification à l’erreur, répondit Mylène.

- Tu as fait le bon choix, Mylène, conclut Max. Plus tu travailleras, moins tu feras d’erreurs. Léa, tu peux te reculotter. Filez en cours toute les deux. Et à mercredi, Mylène ! »

Et, pendant qu’elle sortaient, Max rangea soigneusement le martinet dans son tiroir.

 

 

28 août 2015

Littérature (Théâtre) : Les stances de Rodriguette

 Pour bien commencer la rentrée, un peu de littérature classique...

Percée jusques au fond du coeur

D'une atteinte  brûlante aussi bien que vexante,

Les fesses à l’air au coin dans une longue attente,

Malheureuse victime d’une injuste rigueur,

Je demeure immobile, et me sens courbatue

En me massant le cul.

Mais quelle cuisante déculottée !

O Dieu, l'étrange peine !

J’ai bêtement dit : « J’aime la fessée »,

Et le fesseur en a saisi l’aubaine !

fillaucoin

 

Je suis une femme qu’on bat !

Qu’on humilie en claquant ses petites fesses,

Au moindre dérapage, à la moindre faiblesse

 Et pourtant, malgré tout, je ne proteste pas.

Je sens au fond de moi brûler cette lueur,

Petit feu intérieur,

Qui me procure un plaisir infini.

Dieu, l'étrange peine !

J’ai dit que je voulais être punie

Et le fesseur en a saisi l’aubaine !

Corneille "La Cide" acte 1 scène 6

1)      Quel sentiment prédomine dans le monologue de Rodriguette ?

2)      Comment cet extrait exprime-t-il le conflit intérieur de Rodriguette ?

3)      Combien d’alexandrins trouve-t-on dans chaque stance ?

4)      Relevez un octosyllabe

1 août 2015

Les jeux de l'été : mots croisés

Pour se détendre tout en faisant travailler ses facultés intellectuelles, quoi de mieux que les mots croisés?

Hein?

Je vous le demande!

Mots_crois_s

 

Bon courage

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